Les parcours comestibles de la grande section

Cette année, la classe de GS suit le parcours d’ateliers de l’association L’école comestible, des ateliers à la fois culinaire et potager dont l’objectif est de sensibiliser les enfants à l’alimentation saine et durable.

Qu’est-ce que les ateliers comestibles ?

Les programmes de L’école comestible s’inscrivent dans les objectifs de l’Éducation nationale pour chaque niveau. L’objectif est d’éveiller et d’éduquer les enfants au goût dès la maternelle, de la terre à l’assiette, en réalisant sur le temps scolaire des ateliers jardinage et cuisine, des explorations et des manipulations autour de grandes thématiques transversales (les légumes, les sens, l’anti-gaspi, la junk jood, les goûts d’ici et d’ailleurs, l’alimentation durable, etc…

Comment se déroule le parcours d’ateliers ?

Les ateliers sont au nombre de 5 répartis sur l’année. Ils durent 1h15 environ. Une première partie théorique de 20 minutes permet de présenter les notions incontournables, l’occasion d’enrichir ses connaissances et son vocabulaire. Puis suit une partie pratique durant laquelle les enfants vont s’approprier les connaissances par de la manipulation.

Quels avantages à sensibiliser les enfants dès le plus jeune âge à l’alimentation saine et durable au sein de l’école ?

  • Les différentes thématiques abordées (la graine, les sens, les goûts, les légumes, les herbes aromatiques, les épices, … ) offrent la possibilité de travailler de façon ludique l’orthographe, le lexique, les sciences, l’histoire, la géographie…

 

  • L’exploration et la manipulation

En atelier, les enfants sont tous actifs :  ils observent, sentent, épluchent, râpent, coupent, préparent des assaisonnements. Après tant de travail, il ne rêve que d’une chose : goûter leurs préparations colorées et appétissantes tant ils sont fiers du travail accompli. Certains gouteront peut-être avec une certaine retenue la première fois mais seront moins réticents les suivantes. Il est d’ailleurs amusant de noter combien les plus frileux au départ sont souvent les plus enthousiastes en fin d’atelier.

 

  • Dans la partie théorique de l’atelier, l’histoire racontée amène très vite les enfants à oublier qu’on parle d’un légume, habituellement boudé dans l’assiette. On comprend comment il a poussé, à quoi il ressemble en terre, à quelle partie de la plante il appartient… On découvre par exemple que les épinards sont de magnifiques feuilles vertes, que le fenouil est blanc car il pousse sous terre, que les bananes noircies sont en réalité très sucrées, que les lentilles ou les épices sont issues d’une partie d’une plante…
  • L’importance de l’effet de groupe

Un enfant en dehors du cadre familial se pose souvent moins de limites qu’à la maison. Aucun enfant n’a de réelles aversions pour les légumes qu’ils soient cuits ou crus. Ce ne sont souvent que des appréhensions ou de mauvaises expériences. Le groupe a cet effet magique, celui de faire tomber les barrières. En observant ses camarades goûter, un enfant se laissera beaucoup plus facilement tenter.

 

  • L’importance du travail en équipe

Le travail de groupe, si cher à Emilie Brandt, est aussi mis à l’honneur en atelier. Les enfants partagent les ustensiles, les ingrédients et œuvrent ensemble à la réalisation d’un seul plat par table, qui sera présenté puis partagé avec les autres groupes.

 

  • Le goût, un travail d’éducation

Tout comme faire de la trottinette, du vélo, de la natation, apprendre à lire ou compter, le goût est une affaire d’entrainement.  « La seule chose innée, c’est le goût sucré »  explique Sophie Nicklaus, directrice de recherche. Tout le reste, on l’apprend sous l’effet de l’expérience. D’où l’importance de présenter tout au long de l’enfance et de façon répétitive des légumes, des saveurs et des arômes variés.

Un article rédigé par Olivia qui anime les ateliers. Elle est la maman d'Estelle et de Victor.