Portrait d’instit’ : Amparo, enseignante en grande section

Amparo est arrivée à Emilie Brandt en 1996 pour faire son stage en responsabilité dans le cadre de sa formation au métier de Professeur des écoles. Elle souhaitait découvrir les pédagogies nouvelles.
Depuis 27 ans, Amparo a enseigné dans plusieurs classes : CE1, CM1, CM2 et depuis 4 ans en grande section.
Découvrez son portrait.

Tu es enseignante en grande section, en quoi ce niveau est particulier de ton point de vue ?

C’est une classe charnière dans la scolarité des élèves car elle prépare l’entrée en primaire tout en conservant un fonctionnement de maternelle. Elle permet de consolider les acquis de maternelle, d’installer les bases pour l’entrée en CP.

C’est aussi pour les enfants l’âge de la socialisation et la construction de la conscience de soi. L’enfant formule ce qu’il souhaite et ce qu’il ressent.

Les enfants apprennent à devenir « élève », ils ont une plus grande capacité d’abstraction et se montrent curieux dans tous les domaines. J’apprécie cette curiosité, ce désir d’apprendre.

Quelles pistes pédagogiques privilégies-tu avec tes élèves ?

La priorité est de rendre l’enfant autonome et cela passe tout d’abord par la confiance en soi.

Je privilégie la manipulation, la répétition pour s’entraîner et prendre conscience de son évolution. La possibilité de recommencer encore et encore sans stigmatiser l’erreur mais valoriser l’effort et la constance. Le travail en groupe et les échanges pour envisager les différents points de vue ou façons de faire. L’écoute du rythme de chacun et aussi de leur tempérament.

En maternelle le jeu est essentiel pour donner l’envie d’apprendre et permettre à chacun de se confronter aux apprentissages avec curiosité et plaisir.

Permettre à l’enfant de créer et de s’exprimer à travers des activités artistiques qui mettent en avant leur spontanéité, leurs goûts, leurs sensibilités.

Quel est ton moment préféré dans la journée (ou la semaine) avec les enfants ?

J’aime les temps d’accueil ou ceux qui permettent d’avoir une relation privilégiée avec l’enfant. Ce sont des moments où l’enfant parle de lui, de sa vie en général. Il exprime ses craintes ou ses joies. Ce sont des temps pour créer du lien, partager, rassurer, écouter.

Tu as également une autre casquette professionnelle, tu exerces le métier de sophrologue. Est-ce que ton expérience de sophrologue nourrit ton métier d’enseignante et inversement ?

Oui, je suis plus sensible à l’équilibre général de l’enfant. L’aider à poser des mots sur son état émotionnel, à mieux vivre ses émotions et à prendre davantage en considération les besoins physiques et émotionnels. Essentiel à son épanouissement mais aussi à l’entrée dans les apprentissages.

Est-ce que ton regard a changé par rapport à ton idée de départ sur le métier d’enseignante ?

Oui, pour moi aujourd’hui le métier d’enseignant est avant tout un métier de relation. Avant tout apprentissage, le plus important est de créer une relation de confiance. Faire que l’enfant se sente en sécurité, entendu, compris et considéré.

Être enseignant c’est cumuler plusieurs casquettes et faire preuve d’adaptabilité.

Comment vois-tu évoluer ton travail ? As-tu des projets que tu aimerais mettre en place dans ta classe ou dans l’école ?

Ce qui m’a toujours fait évoluer dans mon travail ce sont les enfants. Chaque groupe classe est différent et nous amène à nous remettre en question, à faire différemment et à essayer de nouvelles pistes. Pouvoir travailler en équipe pour mettre en place des projets communs reste pour moi le moyen le plus motivant et fédérateur pour un enseignant. Cela peut être au sein d’un même cycle ou en partenariat avec une autre classe.

Si tu avais un message à passer à un/une jeune enseignant-e qui débute quel serait-il ?

De se laisser le temps de découvrir sa classe et ses élèves en début d’année, trouver une organisation qui lui convienne, rester fiable et cohérente pour les élèves.

Propos recueillis par Alexandra Landais

Portrait chinois

Si j’étais un animal, je serais une biche

Si j’étais une fleur, je serais un coquelicot

Si j’étais un bruit, je serais la mer

Si j’étais une couleur, je serais le bleu

Si j’étais un livre pour enfants, je serais « rendez-moi mes poux »

Si j’étais un paysage, je serais la montagne

Si j’étais un pays, je serais l’Espagne

Si j’étais un plat, je serais un dessert (chocolat)