Portrait d’instit’ : Bérengère, enseignante en grande section

Bérengère est arrivée à Emilie Brandt en 2004. Après avoir enseigné en classes de CM2 et CE2, elle est depuis quelques années enseignante à mi-temps en grande section de maternelle.

« La grande section a une couleur particulière »

Comment as-tu connu l’école ? et comment as-tu été amenée à travailler chez nous ?

J’ai été formée au centre de formation, Eurécole à Paris.

Dans le cadre de mes études j’ai été amenée à faire plusieurs stages dont un qui m’a menée à l’Ecole Nouvelle Emilie Brandt.

C’est Nadine Fleischmann qui m’a accueillie dans sa classe de CM2 pour ce stage.

Quel est ton parcours à Emilie Brandt ?

J’ai débuté comme stagiaire en CM2, puis en grande section, et enfin je suis passée instit’ en CE2 et depuis quelques années en grande section.

En quoi ce niveau de grande section est particulier de ton point de vue ?

Il est ”à cheval” entre la maternelle et le primaire, ce qui lui confère une couleur particulière. C’est un temps de l’entre, l’entre deux âges qui permet beaucoup de souplesse et d’ajustement créateur.

Quelles pistes pédagogies privilégies-tu avec tes élèves ?

La pédagogie de projets, faire émaner du groupe les envies, besoins et motivations vers un objectif commun. J’aime l’idée de co-construction.

Quel est ton moment préféré dans la journée (ou la semaine) avec les enfants ?

Les temps de regroupement, les lectures d’histoire, les moments informels de discussions “main dans la main.”

« Ce fut une surprise de découvrir les écoles en France »

Tu as également une autre casquette professionnelle, tu exerces le métier de psychologue. Est-ce que ton expérience de psychologue nourrit ton métier d’enseignante et inversement ?

Oui, beaucoup ! L’un apporte à l’autre et inversement. Cela me permet d’avoir un regard plus riche et nourrissant sur le développement de l’enfant et le soin accordé aux problématiques familiales plus larges.

Je veille néanmoins à rester à ma juste place dans chacun de mes métiers, je respecte le cadre et la déontologie de chacun d’eux. Une thérapie n’est pas un simple rendez- vous ou une simple remarque !

Est-ce que ton regard a changé par rapport à ton idée de départ sur le métier d’enseignante ?

Pour ma part, je suis arrivée comme on plonge dans un grand bain sans savoir trop nager ! Je n’avais pas trop d’idées préconçues sur ce métier. J’avais effectué ma scolarité à l’étranger en école internationale. Ce fut une surprise de découvrir les écoles en France. J’ai effectué beaucoup de stages (Eurécole, Ecole Alsacienne, Calgary au Canada, E. Brandt) pour observer, écouter.

Je trouve intéressant de souvent regarder ce qui se passe ailleurs. Je vois mon regard évoluer sur le métier. Je garde ma curiosité pour l’autre, la relation, l’apprentissage. J’aime à penser que je suis encore capable d’évoluer, de me nourrir de ce que les plus jeunes enseignants et les nouvelles pédagogies peuvent m’apporter.

Comment vois-tu évoluer ton travail ? As-tu des projets que tu aimerais mettre en place dans ta classe ou dans l’école ?

Mon travail évolue car avec l’expérience, je me sens plus stable, sûre de ce que j’apprends aux enfants. Je discerne mieux l’essentiel du futile. Je préfère passer du temps sur les savoirs être que sur les savoirs faire par exemple. J’essaie d’impulser de l’enthousiasme à la classe, d’avoir des enfants heureux d’être ensemble.

Pour les projets, je crois au collectif et à la structure, au cadre qu’on leur donne. Mes envies de projets arrivent en fonction de l’actualité et de l’ambiance de l’école ; je suis souvent moteur pour faire ;

En rêve, il y aurait quelque chose à modifier dans l’architecture de la cour et du théâtre, des cantines. Cela permettrait un renouveau de ces temps hors classe indispensables.

Si tu avais un message à passer à un/une jeune enseignant-e qui débute quel serait-il ?

C’est magnifique ce métier ! Sois bien épaulé !

Propos recueillis par Alexandra Landais

Portrait chinois

Si j’étais un animal, je serais un panda

Si j’étais un livre, je serais enfance de Sempé

Si j’étais une fleur, je serais un coquelicot

Si j’étais un personnage de fiction, je serais, l’arabe du futur

Si j’étais un livre pour enfants, je serais un album graphique sans mot

Si j’étais une matière enseignée à l’école, je serais l’art

Si j’étais une devise, je serais “connais-toi toi-même »

Si j’étais un pays, je serais Lanzarote