Portrait d’instit’ : Ramona, enseignante en CP « Une rencontre décisive pendant ma scolarité (…) m’a guidée sur le choix de mon avenir ! »

Découvrez le portrait de Ramona qui est arrivée à l’école en 2008 et qui, après avoir longtemps enseigné en jardin d’enfants, enseigne aujourd’hui en CP.

Comment as-tu connu l’école ?

Avec l’école Emilie Brandt c’est une longue histoire d’amour qui a commencé par un coup de foudre. En 2007 j’ai découvert cette école lors d’un stage en observation dans le cadre de ma formation de professeur des écoles. J’ai été totalement conquise par l’ambiance chaleureuse, l’autonomie des enfants et la place que l’on donnait aux enfants dans les discussions, l’écoute attentive de leurs besoins.

Lorsque j’ai eu mon concours, j’ai été accueillie en CE2 pour mon stage de validation. A la fin de mon stage, mon souhait de travailler dans l’école ne pouvait pas être exaucé car il n’y avait pas de poste disponible…mais la vie n’avait pas dit son dernier mot. Mme Fleischmann m’a appelée dès le lundi suivant car une démission libérait un poste de titulaire !

J’ai donc débuté ma carrière d’enseignante en jardin d’enfants. J’ai travaillé avec Saïd qui était ASEM dans la classe. Cela a duré 8 ans avant que je ne change de classe pour prendre en charge le CP.

Comment es-tu devenue enseignante ?

J’ai fait une rencontre décisive pendant ma scolarité, quand j’étais encore en école primaire : une enseignante qui avait l’amour de son métier, bienveillante et avec le désir de faire réussir ses élèves. Une rencontre magique qui m’a guidée sur le choix de mon avenir !

« La coopération, l’écoute et la confiance mutuelle sont des compétences utilisées dans la construction de ce nouveau monde qu’est la classe de CP »

Le CP est une classe charnière qui peut parfois impressionner les enfants et stresser les parents. Qu’en dis-tu ?

Lorsque je travaillais en maternelle, j’ai toujours dit que la rentrée en petite section était vécue par certains enfants (et certaines familles) comme une deuxième naissance. La rentrée en CP est, à mon sens, une arrivée dans un nouveau monde où tout doit être construit. La coopération, l’écoute et la confiance mutuelle sont des compétences utilisées dans la construction de ce nouveau monde.

Énormément d’énergie est mobilisée pour pallier à l’appréhension et au besoin d’adaptation presque vital car culturellement le CP reste un niveau sous pression avec des exigences pas toujours en accord avec le développement moteur et affectif des enfants de 6 ans.

Si tu avais un message à faire passer aux parents de CP ?

L’école est un espace de co-éducation.

Votre enfant est unique dans son développement. Mais partie intégrante du collectif.

Quelles pistes pédagogiques favorises tu avec tes élèves ?

Autonomie, coopération et collaboration, différenciation, tutorat et entre -aide, citoyenneté, éco responsabilité et engagement.

Quel est ton moment préféré avec tes élèves ?

La journée : lorsque nous chantons ensemble la chanson de la période et les ateliers en petits groupes. J’aime aussi le moment des présentations quand les élèves font profiter leurs camarades de leurs connaissances sur un sujet ou qu’ils partagent un livre.  Les exposés sont aussi de grands moments pour les mêmes raisons de partage.

La semaine : les TECs sont des moments privilégiés passés avec mes élèves. J’affectionne plus particulièrement le tour des compliments, des remerciements ou des forces de chacun. Les brise -glaces sont également de bons moments pour créer du lien dans le groupe.

Dans l’année : revenir sur leurs progrès en autonomie et leurs apprentissages.

« Le secret pour une bonne transmission des savoirs, c’est la cohésion de groupe et la relation enseignant-élèves-groupe classe »

Ta classe est connue pour être la « classe zéro déchet de l’école », concrètement comment cela se traduit ?

L’aventure zéro déchet a commencé il y a 5 par les bricolages avec des objets de la maison (boîtes vides, bouteilles en plastique…). Puis elle a continué avec les Bâtisseurs de possibles (un projet pour apprendre aux petits citoyens qu’ils ont le pouvoir d’agir et que si chacun fait sa part à son niveau, ensemble on peut faire un grand bien à la planète).

L’objectif de la démarche zéro déchet en classe est de sensibiliser les élèves à la récup’, prendre l’habitude de donner une seconde vie aux objets, d’éviter d’acheter.

Ceci se traduit par des ventes d’objets pour financer une sortie de fin d’année, les cadeaux des fêtes des parents, à Noël, couvertures des cahiers avec des chutes de papier peint…

Nous essayons de motiver plus de classes dans l’école ainsi que les familles.

Tu es également l’adulte référent pour le Gouvernement des élèves, quel est ton rôle exactement ?

J’ai un rôle de coordinatrice dans le Conseil des Ministres : je prends des notes pour les compte-rendus et je guide les élèves dans les actions à venir pour accomplir leurs projets ou mettre en œuvre leurs idées.

J’aime travailler de façon décloisonnée, connaître et accompagner des élèves d’âges différents dans l’école.

C’est l’essence même de la pédagogie active et de de projet : s’ouvrir, être mobile, chercher en permanence, s’adapter à des publics différents, donner du sens au « métier d’élève ».

Est-ce que ton regard a changé par rapport à ton idée de départ sur le métier ?

Mon regard est le même qu’au début. Nous faisons le plus beau métier au monde, accompagner des enfants sur le chemin de la vie, dans leurs choix, leur autonomie et leur construction !

Si tu avais un message à passer à un/une jeune enseignant(e) qui débute en CP.

Garder en tête que les fondamentaux passent mieux dans une ambiance de groupe sereine et sécure pour les enfants. Le secret pour une bonne transmission des savoirs, c’est la cohésion de groupe et la relation enseignant-élève-groupe classe.

Il est primordial de prendre du temps pour construire la cohésion de groupe et développer la relation tout au long de l’année.

Propos recueillis par Alexandra Landais

Portrait chinois

Si j’étais un animal, je serais un ara pour ses couleurs

Si j’étais un livre, je serais « Où vivaient les gens heureux » de Joyce Maynard

Si j’étais une fleur, je serais un coquelicot ou un cerisier en fleurs

Si j’étais un bruit, je serais le ruissellement d’un ruisseau de montagne

Si j’étais un personnage de fiction, je serais ARRIETTY

Si j’étais une couleur, je serais FUSCHIA

Si j’étais un livre pour enfants, je serais « Sacrées Sorcières » de Roald Dahl

Si j’étais un objet recyclé, je serais une échelle transformée en étagère pour livres

Si j’étais une matière enseignée à l’école, je serais DÉCOUVERTE DU MONDE

Si j’étais une devise, je serais “Un pour tous, tous pour un” !!

Si j’étais un paysage, je serais une clairière à la montagne

Si j’étais un pays, je serais Utopia

Si j’étais un plat, je serais des sushis